Cassiopée

Information du citoyen grecque

Nom : Cassiopée

Famille : Dikeon
Père : Nikolos
Mère : Iphis
Sœur : Cassandre

Métier : Paysanne et artisane (sculpture sur bois et vannerie), fille au foyer.

Grade de l'armée : /

Arme(s) : Un glaive (qu’elle n’emploie que chez elle mais qu’elle transporte lors des voyages), une fronde de cuir et un poignard (deux objets qu’elle porte toujours sur elle, accrochés à sa ceinture).

Age : 16 ans (née en -466 av. J.C.)

Lieu : dans la campagne spartiate, non loin de la frontière sud-est.

Information du personnage

Histoire :

An -471 – Automne
« Démeter nous protège ! Les moissons ont été bonnes cette année, nous venons de terminer de rentrer les grains. Mon mari ne souhaitait pas que je vienne l’aider. Voilà plusieurs jours que Cassandre est venue au monde et Nikolos craignait pour ma santé. Je dois avouer que la tête m’a tournée plus d’une fois durant les récoltes mais quel plaisir de voir le résultat. Blé et orge à profusion ! L’hiver ne nous prendra pas au dépourvu. Les Dieux soient loués de leur générosité ! Ce soir nous organiserons avec les gens du village une petite fête afin de rendre hommage et de faire des sacrifices à la divine bienfaitrice de nos champ. »
« Je viens de rentrer. Nikolos est allé au village : des hommes sont venus le chercher. Il paraîtrait que les armées Perses sont en mouvement. Les Grecs ont besoin de guerriers. J’ai peur pour mon mari. Ni courage ni force ne lui manquent, il a déjà combattu en Ethiopie il y a quelques années, mais le savoir loin de moi à combattre une armée barbare me glace le sang ! »
« Cassandre est endormie dans mes bras. Mon premier enfant… »

An -466 – Eté
« Cassandre me pose mille questions sur l’être qui sommeille en moi. Elle se demande comment, par quelle magie mon ventre s’est ainsi arrondi en quelques mois. Elle tourne autour de moi et veille à ma santé. Il n’y a que Nikolos qui puisse l’arrêter en la posant sur ses épaules. Oh elle n’en est pas plus calme, elle rit même bien plus fort, mais s’occupe à autre chose qu’à ma grossesse. »
« Je suis inquiète. Voilà 5 ans que mon mari a reprit un entraînement intensif au maniement des armes. Il tente de me rassurer par tout les moyens mais je sais qu’il finira par rejoindre tôt ou tard la cité de Sparte afin de s’engager à l’armée. Il rêve d’honneur et souhaite par dessus tout nous défendre, sa famille et son pays. Je suis un peu jalouse de le voir si ardent pour sa patrie… Il le devine, je crois. D’ailleurs il me comble de présents. Mais tout ses cadeaux ne pourront le remplacer quand il s’en ira… »
« Les prêtresses de Déméter sont venues voir Cassandre. Ma petite a été effrayée par ces deux vieilles femmes. Ses belles boucles blondes et son regard azur leur ont plu : elles souhaitent en faire l’une de leurs apprenties. Par sa naissance, un jour de moisson, elle était prédestinée à cela. Son apprentissage lui offrira une bonne place dans la société. Et le temple est si près. »
« Les douleurs annonciatrices de l’arrivée de mon deuxième enfant me font atrocement souffrir. Cassandre est partie en courrant prévenir Nikolos. Je suis au milieu des champs, au pied d’un olivier. Le contact de l’arbre a quelque chose d’apaisant, de rassurant… Que les Déesses soient avec moi ! Les eaux coulent, le sang s’y mêle. Je vois mon mari et la vieille guérisseuse Alecta… »

An -458 – Eté
« Héra viens-moi en aide ! Quelle est donc cette enfant que j’ai mise au monde ? Cassiopée manque parfois de féminité, se montre audacieuse et est d’une nature tellement vive. Bien sûr je l’aime. Cassandre l’aime. Et Nikolos est comblé. Sa soif de connaissance et sa curiosité pour tout m’amuse. Mais une jeune fille devrait tout de même mieux se tenir… Naître sous un olivier d’Athéna lui aurait-il offert la fougue de la déesse ? »
« Mon mari va peut-être un peu trop loin… Souhaitant un garçon, cela le pousse à entraîner sa fille au combat. Ils se contentent de faire cela avec des bâtons mais je sais que viendrait le temps des lames acérées. »

An -455 – Eté
« Nikolos aurait pu faire mieux que forger un glaive pour la fête de la naissance de notre fille. A 11 ans, elle est ravie. Je n’ai rien ajouté. Depuis qu’elle est revenue du temple, Cassandre semble se méfier de sa sœur. Je lui en ai fait la remarque. Elle craint pour la santé mentale de Cassiopée. Les duels ne rendent pas fous ! Ma réponse ne l’a pas convaincu même si elle voulait le laisser paraître. Je crains qu’elle ne fasse bruit de tout cela au temple. »
« Mon homme et notre fille continuent leurs entraînements dès qu’ils ont du temps, entre labour et semailles. Il lui transmet une autre passion : la manipulation du bois et des branches souples de roseau ou d’osier. Elle sculpte aussi bien des récipients et des outils que des javelines et des flèches. Elle tresse aussi bien des paniers et des cordes que des boucliers aux montures solides. Ô Hestia, déesse du foyer, explique-moi comment ses doigts si habiles et fins lissent si facilement le bois et échouent au tissage ? Elle sait user d’une aiguille mais elle le fait sans passion et ses ouvrages traînent…. »
« Cassiopée est venue me voir en me demandant si je l’aimais moins comme guerrière que comme simple paysanne. Dieux ! Comment une enfant peut-elle demander cela à sa mère ? J’en ai eu des larmes… Je la préfère sachant se défendre et heureuse ainsi que fille des champs soumises aux aléas cruels des hommes. Nikolos nous a surprit dans les bras l’une de l’autre comme si nous ne nous étions pas étreintes depuis des cycles. Il n’a rien dit, juste sourit. »

An -452 – Hiver
« Les deux vieilles femmes du temple des Moissons m’ont rendu visite afin d’emmener Cassiopée au temple afin de l’éduquer en demoiselle correcte. Je ne sais où j’ai trouvé la force de leur répondre avec détermination qu’elle ne souhaitait en rien devenir prêtresse. Ni mes filles ni mon mari n’étaient présents et c’est mieux ainsi. Refuser pareil honneur en cédant aux instances d’une enfant ! Les honorables femmes ont été frappées par mes paroles mais ont miraculeusement obtempérées. Je ne pensais pas les voir céder si facilement. Après leur départ, je me suis précipitée sur l’autel de Déméter les mains serrées la suppliant d’absoudre mon audace envers ses servantes. Je lui ai sacrifié un agneau et prononcé mille mots de pardon… »
« Le vent s’est levé et le souffle glacial n’épargne rien, pas même les rochers qui se fendent. Est-ce Déméter plus attristée encore qui agite le temps en sachant sa propre fille repartie avec son mari pour le sombre Tartare ? Est-ce cette déesse qui fait montre de son courroux après ma discussion avec ses prêtresses ? Me somme-t-elle d’obéir ? Mais je ne peux, sacrilège que je suis, livrer mon enfant à un destin auquel elle n’aspire pas ! »
« Comme les préceptes de Zeux l’Hospitalier l’exigent, nous ouvrons la porte à un mendiant demandant l’asile de notre toit pour la nuit. Il se fait appeler Xatias, se dit Juif et, malgré la pâleur de sa chair dû au froid, je devine qu’il n’est pas de l’empire. Il est Perse. Je ne sais si Nikolos l’a comprit, je ne crois pas. L’homme s’est installé à la table et Cassiopée, non occupée à des jeux de fille, et sa sœur n’étant pas là, s’est placée en face de lui. Il lui conte mythes et légendes exotiques. »
« Le jour est revenu et le souffle hivernal est tombé. Notre invité est reparti tôt ce matin. Rencontrer un Perse a fait remonter en moi de vieux souvenirs… Il faudra que je parle de certaines choses à Cassiopée… »

An -451 – Automne
« Il m’a fallu un an mais j’ai enfin pu parler à Cassiopée. Mon mari et Cassandre connaissaient déjà les racines de ma famille. Il m’est difficile de m’exprimer sur mes origines, surtout en temps de guerre. J’ai toujours su les cacher à nos voisins. En demandant à la plus jeune de nos filles de venir me rejoindre, je me disais qu’elle était maintenant suffisamment grande pour comprendre… »
« Je te remercie Héra de m’avoir tenu la main durant notre discussion ! Comment dire à son enfant que sa mère est la fille bâtarde d’une Spartiate et d’un guerrier Perse ? Ils s’étaient unis par la chair en l’île de Chypre, territoire d’Aphrodite la divine. Je ne sais si je suis le fruit d’un amour consommé. Ma mère ne s’étendait guère sur le sujet… Je n’ai jamais connu mon géniteur. Il se nommait Orion, sous-commandant de l’armée. Enfin c’était son crade quand il a rencontré ma mère. Je ne sais pas non plus s’il vit encore… »
« Pouvoir avouer cela à Cassiopée m’a libéré d’un poids, comme quand je l’avais avoué à Nikolos, avant notre mariage, puis à Cassandre avant qu’elle passe d’apprentie à prêtresse de Déméter. Tout deux ont gardé le secret. Et je sais que ma deuxième fille saura faire de même. »
« Quand j’eu terminé mon récit sur ma famille, Cassiopée ne parla pas de suite. Son expression n’affichait rien de violent, ni même de la surprise. Elle m’a sourit puis m’a dit que cela ne changeait rien ni pour elle, ni pour moi, ni pour ce qui se passait au-delà de nos frontières. Je dois reconnaître que j’ai craint un instant qu’elle me repousse. »

An -450
« Rien n’a changé, ou si peu. Nikolos et Cassiopée s’entraînent toujours dès qu’ils peuvent. Nous travaillons ensemble aux champs et nous occupons des bêtes. Cassandre reste au temple et elle passe rarement nous voir. Les honorables prêtresses de Déméter nous surveillent de loin, soupçonneuses des actes de Cassiopée. »
« Je suis frappée par l’incroyable dextérité dont fait preuve notre fille. Elle est aussi douée d’une très grande rapidité, battant son père et la plupart des mâles du village à la course, et d’une grande aisance à l’escalade sans crainte des hauteurs. Elle n’est guère taillée pour la guerre ou les imposants combats pourtant il est probable que ses futurs adversaires ne parviennent à l’atteindre tant elle esquive les coups avec facilité. Nikolos, qui est un très bon combattant lui-même, n’arrive à … Comment puis-je me permettre de parler d’adversaires au combat pour ma fille ? »
« Des nouvelles venues de la cité de Sparte et des frontières nous viennent tels des ombrages de mauvaise augure. Je ne parviens pas à repousser mon inquiétude face à ce conflit grandissant. Je crains qu’il ne me prennent mes filles et mon mari… »

Iphis, femme de Nikolos Dikeon

Physique : Belle mais pas encore pulpeuse. Assez athlétique mais svelte. Cassiopée est une charmante jeune vierge aux formes gracieuses et aux airs de jeune garçon. Sa peau est légèrement cuivrée, ses cheveux mi-long sont châtains-acajou et ses yeux mordorés. Pas très grande, elle n’est pourtant pas si fragile que ça et dépasse bien des hommes à la course.
Son habillement est modeste mais aussi ‘léger’. Elle porte toujours des tuniques ne descendant pas en dessous de ses genoux et elle ne s’encombre pas de châles. Elle ne se couvre pas de bijoux, préférant les simples bracelets de cuirs ou de cuivre sans valeur particulière, attachant aussi quelques lacets ou perles de même facture que ses bijoux dans ses cheveux.